Avec la mise à jour qui transforme l’application Switch Online en Switch App, et la sortie de la mise à jour Switch 2 pour les deux Zelda 3D, Nintendo a levé le voile sur une nouvelle fonctionnalité : Zelda Notes. Ce module inédit a pour objectif d’assister les joueurs dans leurs explorations de Breath of the Wild et Tears of the Kingdom.
Pensé comme un carnet intelligent, Zelda Notes propose des astuces contextuelles, des rappels personnalisés, et même la possibilité de consigner ses découvertes dans le jeu. Une aide bienvenue pour les aventuriers perdus dans les méandres d’Hyrule ? Peut-être. Mais après plusieurs heures de test, une question demeure : est-ce que ça vaut vraiment le coup ?
Exploration compromise, 100% facilité
L’une des fonctionnalités majeures est le système de GPS intégré. Sur la carte, il est désormais possible d’afficher tous les repères importants : tours, sanctuaires, lieux de quête, trésors, et bien d’autres encore. En activant le GPS, une voix—certes très générique— mais efficace vous guide jusqu’à l’objectif.
Cependant, cette assistance brise quelque peu le principe fondamental d’exploration, qui est au cœur de Breath of the Wild et Tears of the Kingdom. C’est pourquoi je recommande de ne l’utiliser qu’en tant qu’aide ponctuelle. À moins que l’exploration ne soit pas votre tasse de thé, mais que vous souhaitiez tout de même vivre l’aventure de ces jeux uniques.
À l’inverse, pour les joueurs qui visent le 100 %, cette fonctionnalité est tout simplement exceptionnelle. Certes, des cartes interactives existent depuis près de huit ans, mais leur utilisation reste laborieuse : entre ce qu’on a déjà accompli, ce qu’on pense avoir trouvé et ce qu’il reste à découvrir, genre les 900 Korogu à collecter, bon courage !
C’est là que Zelda Notes fait toute la différence. Grâce à son intégration en temps réel avec le jeu, l’application permet de masquer automatiquement les éléments déjà récupérés. Résultat : une carte allégée, plus claire, centrée sur ce qui vous reste à faire. Un gain de temps considérable.
Ayant moi-même complété les deux jeux à 100 % à l’ancienne, avec des cartes interactives extérieures, je ne peux qu’envier un tel système. Si vous êtes un complétionniste, Zelda Notes devient vite un allié indispensable.

Des ajouts sympa, mais pas parfait
Autre ajout notable : les statistiques de jeu. Zelda Notes permet enfin de consulter des données détaillées sur ses parties. L’idée est excellente, mais son exécution reste incomplète. Par exemple, dans Breath of the Wild, si le temps de jeu total est bien enregistré, certaines données ne sont disponibles qu’à partir de la sortie du DLC en 2018, et d’autres seulement depuis l’arrivée de Zelda Notes. Le même souci existe sur Tears of the Kingdom, même si davantage de données ont été conservées.
Résultat : des statistiques partielles, c’est frustrant, surtout lorsque l’on a investi des centaines d’heures dans une partie. Le manque de sauvegarde devient encore plus flagrant lorsqu’on compare ses données avec celles des joueurs du monde entier. Imaginé : connaître les causes de décès les plus fréquentes, les prodiges préférés des joueurs, les armes les plus utilisé, ceux qui ont 100% les Korogu… Ça aurait été cool. Mais puisque les données sont tronquées, l’intérêt s’en trouve affaibli.




Passons maintenant aux souvenirs, autre ajout majeur de Zelda Notes. Il y en a un bon nombre à collectionner, en particulier dans Tears of the Kingdom, où trois personnages principaux interviennent à travers la profondeur, la surface et le ciel.
Les souvenirs sont intéressants et apportent un vrai plus narratif… mais pour ceux qui, comme moi, espéraient des révélations sur le lore des deux jeux, la déception est réelle. On trouve bien quelques clins d’œil à d’autres titres, comme Skyward Sword ou Hyrule Warriors: L’Ère du Fléau, mais rien de vraiment consistant.
Cela dit, ceux de TotK s’en sortent un peu mieux, notamment ceux centrés sur Zelda, qui raconte ce qu’elle observe après la fin de Breath of the Wild. Elle raconte également des souvenirs autour des prodiges, qui étoffent leurs personnages, ainsi que des moments partagés avec Link. Mention spéciale à Kohga, dont on suit littéralement les aventures post-BotW à travers des souvenirs répartis en trois parties, toutes interconnectées. Dommage cependant : il est impossible de les découvrir dans l’ordre chronologique, seulement de les visionner une fois tous récupérés.

Des trucs plus anecdotique
En plus des fonctionnalités déjà mentionnées, l’application propose quelques ajouts plus anecdotiques. Le mode photo, par exemple, permet d’importer une capture prise dans le jeu pour y ajouter deux ou trois stickers, cadres ou autocollants. C’est sympathique, mais on reste sur quelque chose de très basique.
Autre élément : le tirage journalier. Chaque jour, vous pouvez obtenir un effet gratuit—résistance à la chaleur ou au froid, régénération ou les réparations d’armes… C’est pratique, mais le système fonctionne comme une roulette : les effets sont aléatoires et limités à une seule utilisation quotidienne. Côté amiibo, Zelda Notes liste ceux que vous avez utilisés. Si vous en utilisez certains fréquemment, une utilisation supplémentaire est débloquée, offrant ainsi un petit bonus à vos routines de jeu.
Les deux dernières fonctionnalités peuvent s’avérer légèrement plus intéressantes, mais leur utilité dépendra des cas. Dans Tears of the Kingdom, on retrouve un système de partage de créations via le pouvoir Emprise. Si vous débutez l’aventure, cela peut être un atout : vous pouvez importer les constructions créées par d’autres joueurs pour gagner du temps ou de l’inspiration. En revanche, si vous avez déjà bien avancé voire terminé le jeu, cette option perd de son intérêt.
Autre fonction : le partage d’objets, qui peut s’effectuer non seulement entre joueurs, mais aussi entre les deux jeux. Il est ainsi possible de transférer des matériaux manquants depuis BotW vers TotK. C’est une idée sympa, mais elle reste encore un peu bancale dans sa mise en œuvre.
Autre défaut et le plus important, Zelda Notes est une exclusivité aux versions Nintendo Switch 2 des deux jeux. Impossible d’en profité si vous n’avez pas ces versions. Alors pour rappel, les mises à jour coûte 10€ pour chaque jeux, mais elle est intégré dans le Switch Online, il suffit juste de la téléchargé depuis le Nintendo eShop.


